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Rédigé par Juliette S. - À jour le 18/03/2024

Baromètre annuel Promee 2023

192 €, c’est le montant mensuel moyen de la facture d’énergie en 2023 45 % des Français souffrent du froid l’hiver et 64 % de la chaleur l’été dans leur logement 58 % des Français voient la rénovation énergétique comme une réponse à leurs problématiques Des freins persistent : méconnaissance des aides financières et de la performance énergétique de son logement, manque de moyens financiers, complexité des démarches 60 % des Français déclarent avoir besoin d’accompagnement et 49 % envisagent de réaliser au moins un type de travaux dans les 2 ans à venir.

TEKSIAL réalise son 9eme baromètre avec OpinionWay, ce barometre montre que la rénovation énergétique est plus que jamais perçue comme une nécessité par les Français. Une nécessité pour améliorer son confort l’hiver, mais également, et c’est une donnée nouvelle, lors des épisodes de fortes chaleurs. 

Cette prise de conscience s’inscrit dans un moment où le Gouvernement souhaite accélérer ses ambitions en la matière : plus d’un million de logements rénovés en 2024, 2,5 millions en 2030. Ces objectifs viennent compléter un souhait d’éradication des passoires thermiques d’ici 2028 qui était déjà inscrit dans la loi Climat et Résilience de 2021 et qui aujourd’hui fait beaucoup débat quant à la manière d’y parvenir.

Une facture d'énergie stable !

En 2023, le montant mensuel annuel de la facture d’énergie est de 192 € en moyenne. Il reste stable par rapport à 2022 malgré la forte hausse du coût de l’énergie, prouvant ainsi les efforts et les évolutions comportementales des français. Ce montant est plus important chez les 65 ans et + (214 €) que chez les 35/49 ans (175 €), chez les hommes (204 €) que chez les femmes (182 €), chez les propriétaires (206 €) que chez les locataires (174 €) ou encore en Bretagne (226 €) qu’en Bourgogne France Comté (145 €).

45 % des Français disent avoir "souvent" ou "de temps en temps" froid dans leur logement 

L’hiver 2023 pourtant plus doux ne fait pas reculer la part des Français déclarant avoir froid l’hiver malgré l’utilisation de chauffage. Le chiffre reste stable (45 %, -1 point). Cette part est plus importante chez les femmes (52 %) que chez les hommes (39 %) et chez les locataires (57 %) que chez les propriétaires (39 %).

Dans un contexte ou les facture d'Energie ont bien augmenté, près d’un répondant sur deux (48 %) déclare avoir suivi les recommandations du gouvernement en baissant le chauffage à 19°C, plus d’un quart (26 %) ont complètement coupé le chauffage dans certaines pièces, tandis que 7 % sont allés jusqu’à couper entièrement le chauffage durant tout l’hiver.

D’autres solutions consistant à limiter les déperditions de chaleur sont également citées par une part importante de répondants : 18 % ont bloqué les entrées d’air froid et 10 % ont réalisé des travaux de rénovation énergétique.

64 % des Français déclarent souffrir de la chaleur dans leur logement

Après un été 2023 qui a encore connu des épisodes de fortes chaleurs, près de deux tiers des Français (64 %) déclarent qu’il leur arrive souvent ou de temps en temps d’avoir chaud dans leur logement pendant la période estivale (hausse de 2 points). Les Franciliens sont particulièrement touchés (73 %). À ce titre, près d’un Français sur deux (46 %) ayant déjà eu trop chaud dans son logement est prêt à réaliser des travaux pour améliorer son confort en été

Les ventilateurs restent toutefois la solution la plus répandue pour faire face aux fortes chaleurs : 53 % des Français déclarent y avoir eu recours. 16 % des Français ont préféré installer une climatisation. Une part importante des Français s’est par ailleurs résignée, préférant attendre la tombée de la nuit (43 %). Seuls 13 % ont réalisé des travaux de rénovation énergétique et 12 % ont installé des protections solaires (volets ou stores).

Les Français, plus que jamais conscients de la nécessité de la rénovation énergétique 

La conviction que des travaux de rénovation énergétique sont nécessaires n’a jamais été aussi forte. Ce score atteint son record cette année depuis le début du baromètre en 2016 : 58 % des Français interrogés jugent ces travaux nécessaires, aussi bien pour lutter contre le froid que pour s’adapter aux canicules. Notons que les personnes vivant dans un foyer au revenu mensuel de moins de 2 000 € se sentent particulièrement concernées (67 %).

Pourtant, 51 % des Français n’envisagent pas de réaliser ces travaux, qu’ils jugent donc pourtant… nécessaires !

Pourtant, plusieurs freins persistent malgré une légère amélioration

Le manque de moyens financiers est un frein majeur dans la décision de réaliser des travaux énergétiques puisque 43% hésitent à se lancer pour cette raison.

Loin devant des raisons liées au manque de connaissance comme le fait de ne pas savoir si des aides existent (21 %), à la complexité des démarches (18 %) ou encore le fait de ne pas savoir vers qui se tourner (13 %). Par ailleurs, et à l’heure où cette donnée va être exigée pour obtenir les aides publiques à la rénovation, 51 % des Français ne connaissent toujours pas l’étiquette énergétique de leur logement (en baisse de 2 points). 

Enfin, autre facteur important, 58 % des Français ne sont toujours pas en mesure de citer une aide financière permettant de réaliser des travaux de rénovation.

Certains Français sont prêts à investir un petit budget ainsi que leur épargne personnelle pour réaliser des travaux de rénovation énergétique 

Dans un contexte économique particulièrement tendu, les Français sont prêts à consacrer un petit budget pour réaliser les travaux, comprenant bien que cet investissement permettrait de réaliser des gains sur la facture énergétique. L'année précédente, ce montant atteignait 5 065 €, mais en 2023, il se stabilise à 3 816 €, surpassant largement les niveaux antérieurs qui étaient de 2 500 €.

Soulignons toutefois qu’il s’agit d’une moyenne et qu’une grande partie de la population ne pourrait pas se permettre d’effectuer ce type de travaux : 29 % des Français ne seraient toujours pas prêts à consacrer plus de 100 euros ou moins à leurs travaux d’amélioration de leur habitat.

Parmi ceux qui comptent réaliser des rénovations énergétiques, 47 % les financeraient grâce à leur épargne personnelle (+ 6 points). 45 % évoquent bien entendu également les aides directes à la rénovation. Enfin, 39 % prévoient de contracter un prêt, qu’il s’agisse d’un prêt éco-PTZ (22 %) ou d’un prêt à la consommation (15 %).

Les travaux simples privilégiés 

Par ailleurs, il ressort clairement que les Français privilégient la réalisation de travaux simples plutôt que des rénovations globales de leur logement. En effet, 49 % envisagent de réaliser au moins un type de travaux dans les 2 ans à venir contre 27 % qui seraient prêts à rénover complètement leur logement.

Dans un contexte de souhait politique de sortie progressive des passoires thermiques du parc locatif, un chiffre interpelle puisqu’un quart (26 %) seulement des Français déclarent vouloir réaliser des travaux de rénovation énergétique si un des logements qu’ils mettent en location était classé G. 24% (en hausse de 5 points) réaliseraient un audit ou un diagnostic de performance énergétique du bien afin de connaître précisément les performances énergétiques du logement. 

En revanche, certains Français préféreraient contourner le problème en revendant le bien (22 %) ou en arrêtant de le louer (11 %).

Face à la complexité des démarches, les français ont besoin d'être accompagnés de A à Z 

La complexité des démarches amène 60 % des Français à souhaiter disposer d’un accompagnement dans la réalisation des travaux énergétiques de leur logement. 38 % aimeraient être accompagnés d’un professionnel qui coordonne toutes les étapes du processus. Ils mentionnent plusieurs acteurs tels que les agences FranceRénov’ (23 %) ou encore MonAccompagnateurRénov’ (10 %).

Face à ces constats, TEKSIAL propose des recommandations concrètes pour accompagner les particuliers dans leur rénovation énergétique :

Des travaux simples les plus performants 

Les Français expriment le besoin de solutions simples et activables rapidement : il est aujourd’hui fondamental de relancer les aides pour les travaux simples, les plus performants, travaux dits « monogestes » (isolation ou changement de chauffage, par exemple). Selon TEKSIAL, cela a d’autant plus d’importance pour les passoires énergétiques dont la rénovation relève aujourd’hui d’un caractère urgent et pour lesquelles les propriétaires ont besoin d’agir rapidement et en fonction de leurs moyens disponibles.

De plus, selon le GIEC et Météo France, la France va faire face à 2 fois plus de vagues de chaleur d’ici 2050. Ce contexte particulier oblige les Français à trouver des réponses concrètes pour l’adaptation de leur logement à la chaleur, mais également en fonction de leurs moyens. Face à ce constat, des solutions clefs en main et simples doivent être anticipées par les pouvoirs publics à travers l’introduction de la dimension de confort d’été dans les politiques publiques d’aides à la rénovation.

Le baromètre, lancé en 2016, révèle une fois de plus cette année, des constantes dans les réponses apportées par les Français. Il ne fait plus de doute qu'une part importante des ménages considère que la rénovation de leur logement est une solution de premier choix pour répondre à leurs préoccupations. 

Une nouveauté cette année : une prise de conscience accrue que la rénovation peut être un moyen de faire face aux évènements extérieurs, tels que la crise énergétique et ses impacts sur le pouvoir d'achat ou encore les vagues de chaleur qui s'amplifient. Notre engagement se doit d'être à la hauteur de ces enjeux et viser à apporter sérénité dans les projets de travaux et garantir la réussite dans chaque rénovation.

 Jean-Baptiste Devalland, Directeur Général de TEKSIAL.

Connaître son logement et être accompagné :

Face à la méconnaissance des Français sur les dispositifs concourant à la rénovation énergétique, il est aujourd’hui essentiel de donner les moyens adéquats à l’accompagnement des ménages. D’une part, TEKSIAL recommande la création d’une grande campagne de communication nationale sur les audits de qualité. B.A.-BA d’une rénovation adaptée au logement, de plus en plus d’auditeurs peu scrupuleux font pourtant leur apparition sur le marché et ce, au détriment de la qualité attendue d’un audit énergétique. 

D’autre part, TEKSIAL alerte sur la nécessité de développer les moyens alloués à MonAccompagnateurRénov’, acteur qui devrait prendre en charge tous les projets de rénovations globales d’ici le 1er janvier 2024. Si les moyens ne sont pas au rendez-vous, ce recours obligatoire pourrait venir freiner le rythme de rénovations.

 

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À propos de l'auteur : Juliette S.

Journaliste de formation, j'ai découvert la rénovation énergétique après avoir fait l’acquisition de la maison de famille et m’être frottée aux différentes aides à la rénovation énergétique. Je suis désormais incollable et j'aime partager mon savoir pour expliquer de manière simple ce que sont les travaux de rénovation.

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