Chaudière pulsatoire : plus performante et économique ?
Plusieurs types de chaudières existent sur le marché. Pas toujours facile de s’y retrouver et de choisir le modèle le plus adapté à nos attentes. Il existe un modèle très performant de chaudière fonctionnant au gaz : la chaudière pulsatoire, également appelée chaudière à combustion pulsatoire. Si elle présente de nombreux avantages, cette chaudière sera, elle aussi, bientôt interdite dans les constructions neuves, par la réglementation environnementale (RE) 2020. Promee vous propose d’en savoir plus sur cet équipement, son fonctionnement mais également son coût et les aides mises en place.
Qu’est-ce qu’une chaudière pulsatoire ?
La chaudière pulsatoire est un équipement qui permet de vous chauffer ainsi que de produire de l’eau chaude sanitaire (ECS). Elle peut alimenter vos radiateurs ou votre plancher chauffant, suivant vos installations. À la différence des autres chaudières à gaz, la chaudière pulsatoire n’est pas équipée d’un brûleur. Elle permet donc de faire des économies de combustible et promet donc des factures énergétiques moins élevées. Ce modèle pourrait vous séduire avec son rendement particulièrement élevé, de plus de 100%, et son empreinte environnementale particulièrement réduite.
Son fonctionnement
Pas de brûleur donc pour ce système de chauffage, qui a donc un fonctionnement un peu différent des autres chaudières fonctionnant au gaz.
Ainsi pour créer de la chaleur :
- Un mélange air/gaz est envoyé dans la chambre de combustion et produit des micro-combustions, grâce à une bougie d’allumage.
- Le gaz qui en résulte passe dans des tuyaux, immergés dans le liquide de chauffage de votre intérieur et permet de le réchauffer.
- Chaque micro-combustion génère une dépression dans la chambre de combustion. Un nouveau mélange air/gaz est alors envoyé et le phénomène se répète.
Contrairement à une chaudière classique, les gaz de combustion ne sont ici pas totalement perdus. Une importante partie de leur chaleur est utilisée pour réchauffer le fluide de chauffage. Ces gaz ressortent ainsi à une chaleur moins élevée et les pertes thermiques sont donc diminuées. En plus, cette température moindre ne nécessite pas l’installation d’une cheminée : un tube sera suffisant.
Les avantages de cet équipement
De nombreux avantages de la chaudière pulsatoire ont déjà été évoqués précédemment. Notamment :
- sa consommation moindre de gaz
- son rendement important
- ses rejets de CO2 plus faibles que pour une chaudière classique.
Mais elle possède d’autres intérêts : elle peut s’installer facilement et dans un espace réduit.
Une installation facile
En effet, il est facile d’installer une chaudière pulsatoire. Cet équipement demande peu de place et n’a pas besoin d’être installé dans une pièce avec cheminée ou contre un mur donnant sur l’extérieur. Si vous possédiez une cheminée pour votre ancienne chaudière, celle-ci pourra être réutilisée sans problème.
Un dispositif peu encombrant
La chaudière pulsatoire est compacte. Une très bonne option si vous disposez d’un petit appartement ou d’une petite maison par exemple. Cet équipement peut également être utilisé pour du chauffage collectif.
Quel prix pour une chaudière pulsatoire ?
Le prix d’une chaudière pulsatoire se situe en moyenne entre 3 000 € et 5 000 €. Si cela vous paraît être un montant important, notez que cette installation doit vous faire faire des économies d’énergies, estimés entre 20 % et 40 %, visibles sur votre facture.
À noter :
N’oubliez pas de faire entretenir votre chaudière tous les ans. En règle générale, le coût d’un entretien se situe entre 100 € et 200 €. Il s’agit d’un rendez-vous important, tant pour votre sécurité que pour la longévité de l’appareil.
Quelles aides pour une chaudière pulsatoire ?
Comme pour de nombreux systèmes de chauffe, il est possible de bénéficier d’aides pour installer une chaudière pulsatoire :
- MaPrimeRénov’. Il est possible de demander cette aide, qui remplace le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) et le dispositif « Habiter Mieux Agilité » de l’Anah, l’Agence nationale de l’habitat. Cette aide est désormais ouverte à tous les foyers, mais son montant sera calculé en fonction des revenus.
- La Prime Énergie. Cette aide ouverte à tous permet l’installation d’une chaudière pulsatoire à très haute performance énergétique. Elle est cumulable avec MaPrimeRénov’.
- L’Éco-prêt à taux zéro, ou Éco-Ptz. Il est possible de souscrire à un éco-prêt à taux zéro pour installer un nouveau système de chauffage. Ce prêt peut être contracté auprès des banques partenaires de l’État et peut atteindre jusqu’à 30 000 €.
- Le dispositif Habiter Mieux Sérénité de l’Anah. Il est possible, sous certaines conditions, de bénéficier de l’aide « Habiter Mieux Sérénité », mis en place par l’Anah. Ce dispositif concerne la rénovation énergétique : pour en bénéficier, il faut que les travaux permettent un gain énergétique de 35% au minimum. Le montant de cette aide est calculé en fonction des ressources du foyer et ne s’adresse qu’aux revenus modestes ou très modestes. Attention, il ne faut pas avoir souscrit à un Éco-ptz dans les 5 ans précédant la demande de cette aide.
À noter :
pensez à faire appel à un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour effectuer vos travaux. Cela représente une garantie supplémentaire mais vous permet surtout de pouvoir obtenir des aides financières !
En résumé :
- La chaudière pulsatoire fonctionne au gaz, mais différemment des chaudières classiques. Sans brûleur, elle crée de la chaleur grâce à des micro-combustions. Ses avantages sont multiples : meilleur rendement, consommation de gaz réduite, faibles émissions de CO2…
- Il est possible de bénéficier de différentes aides pour installer une nouvelle chaudière chez soi. Le coût de cet équipement varie en règle générale entre 3 000 € et 5 000 €.
- Mais attention, il ne sera bientôt plus possible d’installer des chaudières à gaz dans les constructions neuves, en raison de la RE 2020 (réglementation environnementale).