Chauffage au bois : le guide pour bien le choisir
Chauffage économique et écologique, le bois retient de plus en plus l’attention des Français. Ce n’est pas très étonnant. Selon l’Ademe, « le remplacement d’une chaudière fioul par une chaudière à granulés permet de faire 1.300€ d’économie annuelle de facture sur le combustible. ». Vous souhaitez changer de système de chauffage ? Le bois est-il adapté à votre logement ? Promee vous expose les points de vigilance à observer.
Votre logement est-il compatible avec un chauffage au bois ?
Pour pouvoir installer un système de chauffage au bois, il faut s’assurer que son logement peut accueillir un tel dispositif. Regardons ensemble quels sont les critères préalables à une installation.
Dans un logement neuf
Dans un logement neuf, il est souvent assez simple d'opter pour un système de chauffage à bois. D'autant plus qu'avec l'entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020), le chauffage au gaz n'est plus permis dans les constructions neuves. Le bois représente donc une bonne alternative.
Au moment de concevoir la maison, l'architecte vous conseillera sur le dispositif à adopter. Il prévoira la mise en place d'un conduit d'évacuation des fumées et du tuyau d'arrivée d'air dans les plans. Il veillera aussi au respect des normes en matière d'isolation pour vous garantir un grand confort thermique.
En rénovation : quels prérequis pour l'installation ?
En revanche, se chauffer au bois en rénovation n'est pas toujours possible. Pour commencer, vous devez bénéficier d’un conduit de fumée déjà présent ou avoir la possibilité d’en installer un. En effet, vous aurez besoin de ce conduit pour évacuer les fumées. De la même manière, il faut pouvoir créer un tuyau d'arrivée d'air pour permettre la combustion à l'intérieur du foyer.
D’autre part, vous devrez être certain que le plancher pourra supporter le poids du poêle ou de la chaudière.
Enfin, Il faudra prêter attention au matériau de construction de votre logement. Si les conduits sont installés proches d'une charpente en bois, ils devront être isolés avec des matériaux ignifuges pour éviter tout risque d'incendie.
Pour mesurer les possibilités d’installation, faites venir un artisan « reconnu garant de l’environnement » (RGE). Il regardera avec vous si votre logement se prête à la pose d’un appareil de chauffage au bois.
Quel chauffage au bois choisir ? Les différentes solutions
À chaque logement son appareil ! En effet, certaines habitations se prêtent plus à l’installation d’un poêle à bois quand d’autres pourront accueillir des chaudières à bois, plus puissantes.
Le poêle à bois : une bonne option pour les petites surfaces
Dans un logement de petite et moyenne taille, il est souvent plus facile d’opter pour un poêle à bois. Équipement de petite taille, le poêle à bois est souvent un bel objet design. Il trouve parfaitement sa place dans un salon ou une autre pièce à vivre. Il peut donner un côté chaleureux à la décoration.
L’installation d’un poêle à bois (bûches ou granulés) ne permet en revanche pas de chauffer toute la maison. Il s’agit d’un chauffage d’appoint à coupler avec un chauffage principal (chaudière à gaz, radiateurs électriques, etc.). Ce faisant, il vous permet de réduire votre facture de chauffage. En effet, selon l’Ademe, le bois reste l’énergie la moins chère.
Pour trouver un appareil qui convient à votre surface, il faut faire un rapport entre la dimension de votre logement et la puissance du poêle. En général, on considère que la puissance adaptée pour un poêle répond au ratio suivant : 1 kW pour 10 m². Ainsi pour un salon de 20m2, il faudra opter pour un poêle de 2 kW de puissance. Bien entendu, la qualité de l’isolation, le climat de votre région joueront également sur le choix de l’appareil.
Bien dimensionner vos besoins de chauffe est très important. Un poêle sous-calibré ne chauffera pas assez. À l’inverse, un poêle trop puissant risque d'entraîner une surconsommation inutile.
La chaudière à bois : un chauffage central
Pour les logements de plus grande taille, la chaudière biomasse demeure la solution à privilégier. À l’instar d’une chaudière à gaz ou d’une pompe à chaleur air / eau, il s’agit d’un système de chauffage central. Certains appareils peuvent aussi assurer la production d’eau chaude.
On note deux types de chaudières à bois :
- La chaudière à bûches. Elle utilise les bûches de bois comme combustible. Il s’agit d’une chaudière manuelle. Il faut donc la recharger régulièrement pour continuer à chauffer son logement ;
- La chaudière à granulés. Chaudière automatique, elle recharge les granulés dans le foyer en s’adaptant à vos besoins de chauffage. Elle est souvent un peu plus chère que les modèles à bûches.
Le choix dépend donc de l’espace de stockage dont vous disposez, de votre budget ainsi que du confort souhaité. De manière générale, les chaudières à granulés restent un peu plus pratiques au quotidien.
Le label Flamme verte
Qu’il s’agisse d’un poêle à bois ou d’une chaudière, pour choisir un appareil de qualité, reportez-vous au label Flamme verte. Comme l’expliquent les signataires de la charte Flamme Verte, il vise à « promouvoir l’utilisation du bois par des appareils de chauffage performants dont la conception répond à une charte de qualité exigeante en termes de rendement énergétique et d’émissions polluantes, sur laquelle s'engagent les fabricants ».
Ainsi, vous serez sûr de bénéficier d’un équipement de chauffage écologique et performant. En effet, le label impose aux appareils à bûches de présenter un rendement supérieur à 75%. Il est encore plus exigeant pour les modèles à granulés. Ceux-ci doivent témoigner d’un rendement supérieur à 87%. Pour rappel, le rendement correspond au ratio entre combustible utilisé et chaleur produite. Plus il s’approche de 100%, plus l’appareil est performant.
3 critères pour choisir l'équipement le plus adapté
1. Le choix du combustible
Un système de chauffage au bois peut fonctionner grâce à deux types de combustibles :
- les bûches de bois ;
- les granulés. Il s'agit de petits cylindres de quelques centimètres faits à base de sciures de bois.
Les granulés prennent moins de place mais sont un peu plus chers que les bûches de bois. Il faudra compter 0,045 € par kWh pour les bûches contre 0,070 € pour les pellets de bois.
2. Le stockage du bois
D’autre part, il faut faire attention à ne pas négliger la logistique. En effet, le bois avant d’être brûlé nécessite d’être stocké. Pour les personnes disposant de grandes surfaces ou d’un jardin avec un abri, il est facile de stocker des bûches de bois.
Dans les appartements ou petites maisons, il sera souvent plus opportun d’opter pour des appareils à pellets de bois. En effet, les granulés prennent peu de place. Il est donc plus facile de les stocker.
3. La composante prix
Enfin, même si le bois est une énergie économique, l’installation d’un nouvel appareil de chauffage représente un investissement. Cette donnée est évidemment à prendre en compte avant l’achat et la pose de votre équipement au bois.
Le prix varie selon les types d’appareils. Il faudra compter :
- Entre 1.500 € à 10.000 € pour une chaudière à bûches ;
- Entre 7.000 € à 20.000 € pour une chaudière à granulés ;
- Entre 200 € et 4 000 € pour un poêle à bois.
Est-il intéressant de se chauffer au bois ?
Se chauffer au bois présente certains avantages mais ce système fait également preuve d'inconvénients.
Le bois, l'énergie de chauffage la moins chère
Selon l'Ademe, le bois est l'énergie de chauffage la moins chère en France. La facture moyenne annuelle d'un ménage se chauffant au bois est de 811 € contre 1927 € pour le fioul. C'est donc une bonne opportunité de faire des économies.
Une énergie renouvelable
Le bois est une énergie renouvelable. La plupart des bûches ou granulés vendus en France sont également produits dans l'Hexagone. Son empreinte carbone liée au transport est donc réduite. Opter pour du chauffage au bois permet donc de favoriser la transition énergétique.
La question de la pollution
Bien que vert, le chauffage au bois n'est pas exempt de pollution. Comme le rappelle la Filière Bois Rhône-Alpes "la combustion du bois pour le chauffage peut causer l’émission de polluants que l’on appelle les particules fines". Ces dernières peuvent causer des difficultés respiratoires et sont nocives pour l'environnement.
Cette pollution est souvent générée par de vieux équipements ou des appareils mal entretenus. Aujourd'hui, les poêles et chaudières à bois récents émettent peu de particules fines.
Un entretien régulier
Pour prolonger la durée de vie de vos équipements et leurs performances énergétiques, il faut procéder à un entretien régulier de votre dispositif. Ainsi, il faudra veiller à retirer l'accumulation de cendre tout au long de la période de chauffe.
En outre, vous êtes dans l'obligation de procéder à deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe. Celui-ci doit être réalisé par un professionnel.
Les normes de sécurité
Ce mode de chauffage impose un respect de normes de sécurité. Pour prévenir le risque d’incendie, il est obligatoire depuis 2015 de procéder à l'installation d'un détecteur de fumée. Afin de garantir votre sécurité, vous pouvez compléter en installant non loin de votre chaudière, poêle ou insert un détecteur de monoxyde de carbone. Pour rappel, le gouvernement explique que « le monoxyde de carbone (CO) se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure ».
Un système de chauffage secondaire
Il n'est pas toujours aisé d'utiliser le bois comme source de chauffage principale. Les appareils à bûches ont un chargement manuel et les appareils à granulés, bien que disposant de réservoirs, ont une autonomie de seulement quelques jours. Ils ne permettent pas toujours de laisser la maison en mode hors gel pendant plusieurs jours d'absence. C'est la grande limite du bois. Il doit souvent entrer en complémentarité avec un autre mode de chauffage.
Bon à savoir
Afin d’aider les ménages à s’équiper d’un système de chauffage performant, les autorités publiques ont mis en place des aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’, Prime Énergie, etc.). Ouvertes à tous, elles vous permettent de prendre en charge une grande partie des travaux. Pour calculer le montant des aides auxquelles vous avez le droit, n’hésitez pas à faire une simulation.
Avec Promee, c'est facile !
⭐ Vérification de votre devis avant engagement des travaux
⭐ Versement de la prime en 5 à 10 jours seulement
Le recours à un professionnel RGE
Enfin, dernier point de vigilance : le choix de l’installateur. En effet, pour bénéficier d’une installation de qualité et éviter les litiges sur les travaux, le plus simple reste de choisir un professionnel RGE. Celui-ci dispose d’une certification reconnue par l’État en matière de rénovation thermique. Il assure donc un travail de précision.
C’est la raison pour laquelle, pour demander les aides à la rénovation énergétique, vous êtes obligé de passer par un artisan RGE.
En résumé :
- Le chauffage à bois est le chauffage le plus économique ;
- L’installation d’une chaudière à bois ou d’un poêle nécessite de prendre en compte les normes de sécurité. Notamment, vous devez bénéficier d’un conduit d’évacuation des fumées.
- Le stockage des bûches prend de l’espace. C’est pourquoi, les appareils à bûches sont à préconiser dans les logements de grande taille ;
- Pour choisir un appareil performant, pensez à vérifier qu’il dispose du label Flamme Verte ;
- Le prix d’un appareil de chauffage au bois est souvent assez élevé. Il est possible de financer l’achat et l’installation via les aides à la rénovation thermique.
- Pour disposer de ces aides, vous devrez faire appel à un professionnel RGE. Vous serez certain de bénéficier d’une main-d’œuvre très qualifiée.