Quel chauffage choisir en 2024 ? Comparatif et aides travaux
Le chauffage représente les deux tiers de la facture d’énergie des ménages en France. C’est donc un levier important pour faire des économies d’énergie. A ce titre, le choix du bon appareil est donc capital. Mais comment bien choisir son chauffage ? Vers quelle énergie se tourner ? Quelles sont les aides pour financer votre nouveau système de chauffage ? Avec Promee, on fait le point.
Comparaison des différents systèmes de chauffage en 2024
Pour vous aider à mieux comprendre les avantages et les inconvénients de chaque système de chauffage, voici un tableau synthétique.
La facture moyenne annuelle de chauffage correspond à une maison de 100 m2 à l’isolation moyenne. Les montants des aides sont ceux applicables aux ménages très modestes, selon les plafonds de ressources de l’Anah en 2024.
Bois, gaz, électricité… Quel mode de chauffage choisir ?
Le choix de l’énergie de chauffage est déterminant pour faire des économies et gagner en confort thermique. Découvrons ensemble les différents modes de chauffage et les intérêts qu’ils présentent.
Chauffage au bois : l’énergie la moins chère !
Il existe différents types de chauffage au bois. Écologique, il tend à séduire de plus en plus de ménages. Et pour cause, c’est l’énergie de chauffage la moins chère.
Simplement, elle nécessite de pouvoir stocker d’importantes réserves de combustibles. Elle n’est donc pas toujours adaptée aux petites surfaces. D’autre part, il faudra compter entre 9 000 € et 25 000 € pour l’installation d’une chaudière à granulés, un effort financier souvent trop important pour les ménages.
C’est d’ailleurs pourquoi, beaucoup optent pour un poêle à bois ou un insert. Souvent design, ces appareils sont aussi bien plus petits et s’installent facilement dans un salon ou dans une cuisine. En complémentarité avec un système principal, ils se positionnent comme un chauffage d’appoint idéal pour les foyers désireux de faire des économies d’énergie.
Pour régler le problème de l’espace, il est possible d’opter pour des pellets de bois ou des bûches compressées. Disposant d’un meilleur rendement que les bûches classiques, ils n’occupent que peu d’espace.
Zoom sur la pompe à chaleur (PAC)
La pompe à chaleur (PAC) fonctionne comme un réfrigérateur mais inversé. En récupérant les calories qui se trouvent dans la terre, l’air ou l’eau, elle restitue de la chaleur à l’intérieur de votre logement.
En fonction de votre terrain et des conditions climatiques de votre région, il existe différents types de pompes à chaleur (PAC air/eau, PAC eau/eau …). En général, sachez que vous aurez besoin d’un accès à l’extérieur pour en installer une.
Pour trouver une PAC performante, il faut se pencher sur plusieurs critères :
- Le coefficient de performance saisonnier (SCOP), plus le chiffre est haut, plus la pompe sera efficace
- Le bruit généré par l’équipement, surtout pour les PAC air-air. En effet, il ne faudrait pas que votre système de chauffage se convertisse en nuisance sonore pour vous ou pour vos voisins
- Les “options” de la PAC. Certains appareils servent à la production d'eau chaude sanitaire ou d’air conditionné l’été
- L’étiquette énergie et les labels de performances
- Le prix
Enfin, il faudra faire attention à bien dimensionner l’installation. En effet, si vous choisissez une PAC pas assez puissante (sous-dimensionnée), elle tournera en sur-régime et s'usera plus vite. Il vous faudra la compléter avec un chauffage d’appoint. Au final, vous n'allez pas pouvoir générer les économies d'énergie que vous espériez. Au contraire, si la PAC est trop puissante (sur-dimensionnée), elle vous coûtera plus cher et fonctionnera par à-coups ce qui réduira également sa durée de vie.
Le système solaire combiné : un chauffage solaire performant
Le système solaire combiné (SSC) est un appareil de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage. Il fonctionne grâce à des panneaux solaires thermiques, placés généralement en toiture. Chauffés par le soleil, les capteurs solaires font monter en température un fluide caloporteur qui va ensuite alimenter le circuit de chauffage. D’après l’Ademe, ce mode de chauffage solaire permet de couvrir entre 40 à 60 % de vos besoins.
Toutefois, il implique l'installation d'un dispositif complémentaire. Ce dernier viendra prendre le relais lorsque la production solaire est moindre. En général, il est associé à un équipement de chauffage au bois comme un poêle à bûches ou à granulés.
Gaz : une énergie efficace mais pas très verte
Avec environ 40 % des français qui se chauffent au gaz, on peut dire que c'est l’une des énergies de chauffage les plus plébiscitées. Bien moins cher que l’électricité ou que le fioul, le gaz assure une belle qualité de confort thermique. En effet, comme le souligne Engie, fournisseur historique de gaz en France, cette énergie « diffuse une chaleur qui se répartit uniformément dans le logement, même dans les grandes surfaces, et qui n’assèche pas l’air ».
Côté consommation, les modèles récents de chauffage au gaz présentent d’importantes performances énergétiques. Ainsi, la chaudière gaz à condensation vous permet de faire des économies d’énergie mesurables. En effet, en récupérant la vapeur d’eau produite par la combustion du gaz, elle consomme jusqu’à 20 % d'énergie en moins qu’une chaudière classique.
Toutefois, le gouvernement cherche à engager une sortie des énergies fossiles. De ce fait, le chauffage au gaz a été interdit dans les constructions neuves. En 2022, avec l'entrée en vigueur de la RE 2020 (Règlementation Environnementale 2020), il n'est plus possible d'opter pour ce mode de chauffage dans un logement neuf.
En outre, le prix du kWh de gaz a très fortement augmenté depuis fin 2021. Pour vous donner une idée, en 2023, et malgré la prolongation du bouclier tarifaire, il a augmenté de 15%. Ce n'est donc pas une énergie économique.
Quid du chauffage électrique ? Les moins chers à l’achat mais pas à l’utilisation !
Presque un Français sur trois se chauffe à l’électricité. En effet, largement subventionné dans les années 1980, le chauffage électrique occupe une place importante dans l’Hexagone. A l’heure actuelle, si beaucoup continuent de se tourner vers ce mode de chauffage, c’est qu’à l’achat les radiateurs électriques sont les dispositifs les moins chers.
Cela étant, sur le long terme, ils ne sont pas particulièrement économiques. L’électricité reste l’énergie la plus onéreuse. Le prix d'un kWh d’électricité est deux à trois fois plus élevé qu’un kWh de gaz. Et les tarifs continuent d'augmenter. Pour éviter de trop fortes hausses, les autorités ont instauré un gel des tarifs de l'électricité jusqu'en février 2023. Ce dispositif a été prolongé jusqu'en 2024, après une hausse de 15 % des TRV de l'électricité.
D’autre part, les convecteurs, radiateurs encore utilisés en majorité, ne garantissent pas un confort optimal. Avec le mouvement de convection, l’air chaud a tendance à monter ce qui crée des écarts de températures entre le sol et le plafond et provoque une sensation de “pieds froids”.
Cela étant, pour les ménages ne pouvant se passer du chauffage électrique, il est possible de réaliser des économies d’énergie en remplaçant ses convecteurs par des radiateurs à inertie fluide ou sèche ou des radiateurs à accumulation.
Pour ceux vivant dans une maison, il est possible d’installer des panneaux solaires en autoconsommation. Reliés à votre système électrique, ils alimenteront en électricité photovoltaïque vos radiateurs.
Exit le fioul : cher, polluant et interdit depuis 2022 !
Le chauffage au fioul est très présent en zone rurale, dans les territoires où ne passe pas le réseau de gaz. C’est bien là son seul avantage. Chauffage central, les chaudières à fioul présentent pourtant deux points faibles :
- Il s’agit du système de chauffage le plus cher, selon l’Ademe
- A l’heure actuelle, c’est le dispositif qui rejette le plus de CO2, gaz responsable du réchauffement climatique.
Depuis début juillet 2022, l'installation est interdite dans le neuf comme dans l'ancien. Il est toutefois possible d'adapter le brûleur de votre chaudière actuelle pour la transformer en chaudière biofioul. Toutefois, le biofioul est environ 15% plus cher que le fioul. Cela n'est donc pas une alternative économique.
Quels critères prendre en compte pour bien choisir son chauffage ?
Afin de déterminer le chauffage le plus performant pour votre foyer et vos usages, il convient de faire le point sur vos besoins et vos habitudes. Cela vous permettra de déterminer quel dispositif de chauffage est le plus adapté à votre logement. Pour cela, mettez dans la balance les différents critères suivants :
- L’emplacement géographique de votre logement : en fonction des conditions climatiques, certains appareils sont plus adaptés que d’autres. De plus, cela détermine également les sources d’énergie disponibles. En effet, dans certaines zones rurales, il n’y a pas de possibilité de raccordement au gaz naturel.
- L’utilisation que vous ferez de l’équipement : sera-t-il utilisé uniquement comme chauffage ou participera-t-il à la production d’eau chaude et à la climatisation ?
- La surface de votre logement et la qualité de l’isolation : plus votre logement est grand et/ou mal isolé, plus vous aurez tendance à chauffer.
- Le prix de l’appareil et les économies d’énergie attendues : opter pour un chauffage performant implique des frais. Pour optimiser son budget énergie, il faut prendre en compte le prix d’achat, ainsi que le retour sur investissement attendu. Sur le long terme, le chauffage au bois ou la pompe à chaleur sont plus économiques que le chauffage au gaz, par exemple.
- L’entretien de l’appareil : si, par exemple, vous choisissez un poêle à bois, il faut savoir qu’il doit être entretenu très régulièrement (retirer les cendres, vérification et ramonage de l’appareil obligatoires chaque année…).
- Les enjeux environnementaux : quel est votre degré de sensibilité aux problématiques et enjeux écologiques ?
Quelles aides pour s’équiper d'un système de chauffage performant ?
Le remplacement d’une chaudière ou l’installation d’un appareil de chauffage représente souvent un coût important. Pour vous aider à vous équiper, de nombreuses subventions existent. D’autre part, pour rentabiliser au plus vite votre nouveau dispositif, il faudra aussi regarder du côté de l’isolation.
Choisir un appareil de chauffage moins énergivore nécessite souvent un investissement. Pour le financer, l'Etat vous permet de profiter des aides à la rénovation énergétique suivantes.
A noter que les subventions pour l'installation de nouvelles chaudières à gaz, aussi performantes soient-elles, ont été supprimées le 1er janvier 2023.
La Prime Énergie
La Prime Énergie est une aide ouverte à tous les ménages. Elle permet de financer des travaux de chauffage dans une résidence principale et secondaire. Cette résidence doit être construite depuis plus de 2 ans et être située en France. Les montants dépendront des travaux menés et de vos revenus, ils peuvent monter jusqu'à :
- 4 000 € pour une chaudière à granulés
- 5 000 € pour un système solaire combiné
- 4 185 € pour une pompe à chaleur air-eau
- 800 € pour un poêle à granulés ou à bûches
MaPrimeRénov'
La Prime Énergie et MaPrimeRénov’ se cumulent. Cette aide a remplacé le Crédit d'Impôts pour la Transition Énergétique (CITE). Elle permet de prendre en charge l’installation d’un chauffage écologique. Elle concerne uniquement les résidences principales de plus de 15 ans.
Le montant de la prime en 2024 varie selon vos revenus et votre lieu de vie. Elle peut aller jusqu'à :
- 7 000 € pour une chaudière à granulés
- 10 000 € pour un système solaire combiné
- 5 000 € pour une pompe à chaleur air-eau
- 1 800 € pour un poêle à granulés ou à bûches
Pour savoir à quel montant de prime de chauffage vous pouvez prétendre, voici des grilles de simulation du cumul de la Prime Énergie avec MaPrimeRénov’.
L'éco-PTZ
Crédit bancaire avec un taux d'intérêt fixé à 0%, l'éco-PTZ est ouvert à tous les ménages. D'un montant maximum de 15 000 € pour une seule action travaux il peut aller jusqu'à 50 000 € dans le cadre d'une rénovation énergétique globale. Cet emprunt est remboursable sur 20 ans et peut être souscrit, par tous, dans de nombreux établissements bancaires partenaires : La Banque Populaire, Le Crédit Agricole, La Caisse d'Épargne, La Banque Postale...
Le chèque énergie
Le chèque énergie est une aide mise en place par le gouvernement depuis janvier 2018. Traditionnellement, les ménages modestes s'en servent pour payer une facture de chauffage (fioul, gaz, électricité, bois). Mais, il peut être utilisé pour financer des travaux de rénovation. Son montant est compris entre 48 € et 277 € TTC. Il vient donc en complément des aides comme MaPrimeRénov' ou la Prime Énergie.
La TVA à 5,5%
La TVA sur les travaux de rénovation énergétique est portée à 5,5% au lieu de 20%. Cela vaut pour la main d'œuvre et le matériel, s'il est bien fourni par l'entreprise. Ce taux s'applique automatiquement sur la facture après avoir rempli un formulaire d'attestation montrant que votre logement et les travaux entrepris répondent bien aux exigences de l'Article 278-0 bis A du Code général des impôts.
Les subventions locales
Saviez-vous que certaines collectivités locales – que ce soit votre région, votre département ou même votre commune – offrent également des subventions pour vous aider à installer un système de chauffage plus écologique ? Ces coups de pouce supplémentaires peuvent prendre différentes formes : des primes additionnelles, des prêts à taux réduits ou encore des subventions directes pour des équipements comme les pompes à chaleur, les chaudières biomasse ou même les panneaux solaires. Pour savoir si vous y êtes éligible, le mieux reste de prendre directement contact avec les collectivités concernées.
L'importance du professionnel RGE
Pour le choix comme pour l’installation de votre équipement, faites appel à un professionnel RGE (Reconnu garant de l’environnement). C’est obligatoire pour pouvoir bénéficier des aides à la rénovation énergétique, à l'exception de la réduction de TVA. En effet, cette mention certifie qu’un artisan est engagé dans une démarche d’efficacité énergétique. Il pourra ainsi vous donner des conseils pour choisir un chauffage adapté à votre situation et vos besoins.
Nos conseils avant de remplacer ou installer un chauffage
Outre le chauffage, d'autres gestes peuvent vous permettre améliorer votre confort thermique. Quels sont-ils ?
1. Faire un bilan thermique
N’hésitez pas à réaliser un bilan énergétique avant de vous lancer dans votre projet de chauffage. Il sera alors facile de déterminer les chantiers prioritaires à mener. D’autant plus que pour minimiser le montant des travaux, vous pourrez aussi faire appel aux aides à la rénovation thermique.
2. Réaliser des travaux d'isolation
En parallèle des aides à l’achat, avant d’installer un nouvel appareil, il est indispensable de faire un point sur l’isolation de votre logement. En effet, si votre habitat est mal isolé, les économies d’énergie promises par le changement de chaudière ne seront pas au rendez-vous.
3. Améliorer la ventilation
La ventilation permet de bien renouveler l'air intérieur de votre logement. Cela fait baisser l'humidité. Or, un air sec est plus simple à chauffer. Cela vous permettra de réduire vos factures de chauffage.
Les avancées technologiques pour gérer son chauffage
En 2024, les systèmes de chauffage connectés sont en train de changer la donne ! Piloter la température de sa maison directement depuis son smartphone ou sa tablette, où que l'on soit est de plus en plus courant. Avec ces petites merveilles technologiques compatibles avec les systèmes de chauffage électrique, au gaz, les PAC et même le chauffage au bois, vous pouvez ajuster la température de chaque pièce selon vos besoins, programmer le chauffage en fonction de votre emploi du temps, et même détecter une fenêtre laissée ouverte pour éviter les pertes d’énergie. Certains systèmes vont encore plus loin : ils s’adaptent aux conditions météo en temps réel, ou encore apprennent vos habitudes pour chauffer votre maison exactement quand vous en avez besoin.
Résultat ? Un confort sur mesure et surtout des économies ! En optimisant la consommation d’énergie automatiquement, ces systèmes peuvent réduire votre facture de chauffage de près de 20 %.
En résumé :
- Le meilleur système de chauffage varie d'un logement à l'autre
- Les plus économiques sur la durée sont le chauffage au bois et les pompes à chaleur
- Le fioul sera bientôt interdit et le gaz en prend le chemin
- Pour changer de chaudière, vous pouvez bénéficier d'aides à la rénovation thermique
- Avant de changer de système de chauffage, pensez à isoler.
Questions fréquentes
Quelle est le système de chauffage le plus économique ?
Pour l'Ademe, le système de chauffage le plus économique est le chauffage au bois. En optant pour une chaudière biomasse, les ménages peuvent faire de belles économies d'énergie. Ce système peut également assurer la production d'eau chaude.
Comment chauffer une maison gratuitement ?
Il n'est pas possible de se chauffer gratuitement. En revanche, il est possible de faire des économies de chauffage en adaptant la température de votre logement. En baissant le radiateur d'un degré, vous pouvez faire jusqu'à 7% d'économies d'énergie. En outre, pouvez installer un système de régulation du chauffage comme un thermostat connecté. Ce dispositif peut vous permettre de réaliser jusqu'à 15% d'économies de chauffage.
Peut-on se chauffer avec des panneaux solaires photovoltaïques ?
Pas directement. Les panneaux solaires photovoltaïques peuvent toutefois produire de l'électricité verte qui viendra alimenter vos radiateurs électriques ou votre pompe à chaleur.