Isolation thermique au sol : les principales techniques

Celle-ci est un atout majeur pour le confort thermique du logement et la performance énergétique de ce dernier. Les principaux matériaux utilisés sont la ouate de cellulose, le liège, les fibres de bois, la laine de verre ou de roche, le polystyrène ou le polyuréthane. Le coût de ces travaux peut varier de 30 à 100 €/m2, selon Selectra, en fonction de l’isolant choisi, entre autres. Cependant, des aides et subventions peuvent réduire la partie restant à charge du particulier.

Isolation thermique au sol selon le matériau qui le recouvrira

Les matériaux qui recouvreront le sol peuvent influer le choix de l’isolation thermique.

Sol en parquet

Si l’isolation thermique d’un parquet se faisait anciennement en laissant un vide thermique, l’isolation se réalise aujourd’hui en posant une sous-couche d’isolation thermique. C’est également l’occasion d’opter pour une sous-couche d’isolation phonique ou anti-humidité si on le souhaite.

Les sous-couches d’isolation thermique pour parquet peuvent se présenter en rouleau, en plaques ou en vrac. Certaines contraintes techniques peuvent demander plutôt une ou l’autre forme, comme l’espacement des lambourdes.

Les matériaux possibles sont variés : laine de verre, laine de roche, cellulose, mais aussi d’autres matériaux plus naturels comme le chanvre, le bois, le lin ou le coton.

Pour choisir son matériau, on prendra en compte sa capacité isolante, la compatibilité entre la structure du sol et le mode d’application de l’isolant, ainsi que le coût.

Exemples de prix pour différents isolants compatibles avec un sol en parquet:

Sol en carrelage

L’isolation d’un sol destiné à être carrelé peut être disponible sous forme de plaques ou de rouleaux, mais la forme la plus utilisée est celle des plaques, qui permettent ainsi d’avoir un sol après isolation plan, et donc facile à carreler.

Ces plaques peuvent être de divers matériaux, comme le liège, le polystyrène, le polyuréthane, la laine de roche, voire de plusieurs matériaux combinés, et peuvent améliorer l’isolation thermique mais aussi phonique.

Exemples de prix pour différents isolants compatibles avec un sol à carreler :

Sol en lino

Le linoléum, appelé couramment “lino”, est un matériau aisé à installer, et à déposer, qui permet d’imiter les aspects de beaucoup de matériaux, et donc souvent utilisé. Ce matériau étant relativement souple, les isolants recommandés sont plutôt ceux sous forme de plaques, de façon à ne pas faire ressortir d’aspérités. Cependant, si la dalle est bien lisse, les sous-couches en rouleaux sont tout à fait compatibles.

Ces plaques, similaires à celles citées pour les sols à carreler, sont généralement en fibres de bois, en liège ou en polystyrène extrudé. Les deux premiers sont des matériaux naturels, le liège ayant en plus des propriétés acoustiques agréables, tandis que le dernier est particulièrement robuste.

Exemples de prix pour différents isolants compatibles avec une pose de linoléum :

Choisir son isolation thermique au sol selon les contraintes techniques

Les contraintes techniques peuvent être un élément déterminant dans le choix de l’isolation pour le sol.

Différence entre maison et appartement

L’isolation thermique d’un sol en appartement peut présenter des restrictions par rapport à celle d’une maison. En effet, l’option de l’isolation par le plafond de l’étage inférieur n’est habituellement pas envisageable.

Par ailleurs, il est souvent difficile de piquer la dalle, par risque d’endommager le plafond du voisin du dessous. Aussi, il est courant de privilégier les couches fines d’isolation pour ne pas avoir à piquer le sol.

De plus, pour une maison individuelle, ou pour un appartement en rez-de-chaussée sans sous-sol, il est important de se demander s’il est nécessaire de limiter les remontées d’humidité. Si c’est le cas, on optera pour un matériau qui isolera également de l’humidité et pas seulement du froid.

Différence entre construction neuve et rénovation d’un sol existant

La rénovation d’un sol existant apporte des contraintes techniques. Il est généralement nécessaire de retirer le sol existant sur une zone restreinte, pour voir l’isolation ou les couches inférieures, et constater ainsi l’espace réel disponible entre la dalle et le sol fini existant. On peut alors choisir l’isolant et le sol à installer, en respectant cette donnée. On peut dépasser de 1 cm sans grandes conséquences, mais au-delà cela devient problématique pour les portes, ainsi que pour certaines évacuations le cas échéant.

En rénovation, certains optent pour recouvrir le sol existant d’une couche d’isolant puis d’un nouveau sol. Avant d’opter pour cette option, on vérifiera que les nouvelles hauteurs ne posent pas de problème : hauteur de porte, position des prises au bas des murs, des évacuations et arrivées d’eau, etc.

Dans le cas d’une construction neuve, on peut plus facilement intégrer l’isolant à la dalle. On pensera cependant à prendre en compte l’épaisseur de l’isolant mais aussi de l’éventuelle colle à appliquer pour calculer la hauteur du sol fini.

Présence d’un vide sanitaire ou isolation par l’étage inférieur

Le vide sanitaire ou la présence d’un étage inférieur offre une possibilité de plus, à savoir le fait d’isoler le sol par en dessous, appelé isolation sous-face. Ceci est particulièrement judicieux si la hauteur sous plafond est limitée. De plus, si le sol actuel a peu d’épaisseur, le fait de poser une isolation en dessous peut relever le niveau du sol fini et ainsi poser les problèmes évoqués précédemment.

Par ailleurs, le fait d’isoler au plafond permet d’opter pour des solutions d’isolation avec moins de contraintes, comme la laine de verre ou de roche, peu compatibles avec un sol à carreler ou en lino.

Coût des principales techniques d’isolation thermique du sol

Le coût de l’isolation thermique du sol est très variable, entre la différence de prix du matériel et la différence de complexité de pose et donc de coût de la main d’œuvre. Selon ces derniers éléments, le coût de l’isolation du sol peut varier de 30 à 100 €/m2. Cependant, des aides financières peuvent prendre en charge une partie de ce coût, suivant les différents travaux qui composent le projet global.

Le coût d’un isolant varie en fonction de sa qualité, de son épaisseur, de sa production biosourcée ou décarbonée, de la marque, du revendeur, entre autres critères. Il est également judicieux de prendre en compte la durabilité du matériau, bien que celle-ci varie selon les conditions climatiques et son entretien.

Comparatif des prix moyens et de la durée de vie de certains matériaux isolants :

Des aides financières pour l’isolation thermique des sols

L’isolation thermique des sols est éligible à plusieurs aides financières, qui peuvent prendre en charge une partie du coût.

MaPrimeRénov’

Le dispositif MaPrimeRénov’ se décline en une aide par geste, et une aide pour une rénovation globale. Les travaux d’isolation du sol ne sont pas éligibles à MaPrimeRénov’ par geste. Ainsi, si l’isolation du sol entre dans un projet de rénovation d’ampleur, permettant au logement de gagner au moins 2 classes de DPE et comptant au moins un autre acte d’isolation, le projet peut être subventionné par MaPrimeRénov’ Parcours accompagné.

D’autres critères d’éligibilité sont nécessaires, portant notamment sur l’ancienneté du logement ou sa qualité de résidence principale. Le montant de la prise en charge dépend des revenus du foyer, et varie de 30 à 90% du coût des travaux, dans la limite de 40 000 à 70 000€ de travaux.

Dispositif des CEE

Ce dispositif encourage les fournisseurs d’énergie à financer des travaux d’économie d’énergie chez les particuliers, dans le but de réduire la performance énergétique du parc immobilier français.

L’isolation thermique des sols est éligible au dispositif des CEE, en respectant certaines conditions, comme le fait d’avoir une résistance thermique d’au moins 3 m².K/W, ou d’être installée par un professionnel reconnu RGE.

Les conditions et montants de la prise en charge sont définis par chaque fournisseur, et peuvent varier selon leur politique.

L’Éco-PTZ

Un prêt sans intérêts financiers est disponible pour les particuliers qui améliorent la performance énergétique de leur logement. Ceci permet ainsi de répartir le coût des travaux sur la durée du prêt, sans pour autant en augmenter le coût.

Dans le cadre d’une rénovation ponctuelle, le montant maximal de ce prêt est de 15 000 € s’il n’y a que l’isolation du sol qui est réalisée, de 25 000 € pour un bouquet de 2 travaux ou de 30 000 € pour plus de travaux. Dans le cadre d’une rénovation globale, le prêt peut atteindre 50 000 €.