Humidité : causes, solutions, traitement, taux d'hygrométrie
La qualité de l’air de votre intérieur est essentielle à votre confort et votre bien-être. Et cela passe aussi par un taux d’humidité idéal ! Trop élevée, l’humidité risque de s’accompagner de condensation. Avec une hygrométrie trop basse, l’air risque d’être trop sec. Comment mesurer le taux d’humidité de la maison ? Comment lutter contre un taux d’humidité trop élevé ? Promee fait le point.
Le taux d’hygrométrie d’une maison : de quoi s’agit-il ?
L’hygrométrie de votre maison correspond à la mesure du degré d’humidité présent dans l’air ambiant.Un taux d’humidité élevé peut provoquer de la condensation et des moisissures et engager des dommages sur la structure de votre habitation.
Quels sont les effets de l'humidité sur la santé ?
Un air trop humide peut avoir des effets néfastes pour votre santé :
- Maladies et problèmes respiratoires : allergies, inflation des voies respiratoires et muqueuses, asthme
- Douleurs articulaires : douleurs au niveau des articulations, arthrite, arthrose
- Problèmes de circulation : ce qui peut entrainer, dans les situations les plus extrêmes de la rétention d’eau et des œdèmes
Pour lutter à court terme contre l’humidité dans la maison, vous pouvez installer un déshumidificateur d’air.
À l’inverse, un air trop sec aura comme conséquences l’asséchement de la peau, la gorge et les yeux. Dans ce cas, vous pouvez toujours mettre dans un bol d’eau quelques gouttes d’huiles essentielles pour rééquilibrer l’air, voire installer un humidificateur d’air.
Quel est le taux d'humidité idéal ?
Bien qu’un taux d’humidité acceptable dépende de nombreux facteurs, l’hygrométrie idéale pour une maison doit généralement être comprise entre 40 et 70 %.
En dessous de 40%, vous ferez face à un air très sec. Pourront se multiplier les sensations d’irritations ou de gorge sèche ou d’yeux secs.
Au-delà de 70%, vous risquez de faire face à un fort taux d’humidité. De la moisissure risque d’apparaître. Outre le côté inesthétique, elle peut entraîner des difficultés respiratoires (asthme, allergies, essoufflements, etc.).
Comment calculer le taux d’humidité de sa maison ?
Le calcul du degré d’hygrométrie de votre maison peut s’effectuer à l’aide d’un appareil appelé hygromètre. Il s’agit d’un petit équipement qui ressemble à un thermomètre. Vous pouvez aussi demander son avis à un expert.
Le recours à un hygromètre
Ce système, qu’il soit mécanique ou électronique, permet de mesurer le taux d’humidité de votre logement. Il est à noter que certains thermomètres d’ambiance ou thermostats programmables incluent également des fonctions d’hygrométrie. Vous pouvez retrouver les différents thermostats sur ce guide de kelwatt.fr.
Pour que la mesure soit efficace, votre hygromètre ne doit pas être installé à proximité d’un système de chauffage, d’une cheminée ou de toute source de chaleur pouvant fausser le calcul. Aussi, l’appareil doit être posé au même endroit pendant plusieurs heures pour fournir une mesure stable.
Faire établir un diagnostic par un professionnel
Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi faire appel à un professionnel pour faire un diagnostic plus poussé et précis de l’hygrométrie de votre logement. En plus d’un constat visuel et d’une mesure du taux d’humidité ambiant, le professionnel pourra vérifier la teneur en eau de vos murs. Parfois, ce diagnostic est gratuit.
Quelles sont les causes d'un excès d'humidité chez soi ?
Outre la mesure de l’hygrométrie de votre maison, voici quelques signes, très courants, qui peuvent vous indiquer que le taux d’humidité de votre logement n’est pas satisfaisant.
Les remontées capillaires
Lorsque le terrain sous votre habitation est très humide, il peut arriver que l’eau qu’il contient progresse jusqu’à atteindre les murs de votre habitation. C’est ce qu’on appelle une remontée d’humidité par capillarité.
Ce phénomène est généralement dû à plusieurs facteurs : porosité des matériaux, présence d’eau en abondance sous le logement… La remontée capillaire peut entraîner l’apparition de nombreux désagréments sur vos murs, tels que des moisissures ou des taches blanches.
La condensation
La condensation correspond au passage de l’eau à l’état gazeux à l’état liquide (ou solide). Dans une habitation, de nombreuses sources peuvent être à l’origine de la condensation :
- la cuisson des aliments
- la douche
- le bain
- le séchage du linge et même la respiration humaine.
C’est parce que l’air est saturé en vapeur d’eau qu’il devient liquide au contact des parois froides. La buée sur vos fenêtres, l’humidité ou la présence de moisissures sur les murs sont caractéristiques d’une condensation excessive.
De la même manière si vous avez l’impression que votre linge ne sèche jamais bien, c’est probablement que l’humidité est importante et qu’elle pénètre la toile de vos vêtements.
Une infiltration dans les murs
Si vos murs présentent des fissures, même très fines, cela va faciliter la filtration de l'eau et entraîner de l'humidité intérieure. Attention, elles ne sont pas toujours simples à repérer ! Ces fissures peuvent être invisibles à l’œil nu et requièrent parfois des recherches plus poussées par un professionnel.
Une fuite d'eau
La présence d'un excès d'eau soudain peut être la cause d'une humidité élevée. Selon la gravité de la fuite, vous serez peut-être obligé d’entamer des travaux plus ou moins importants
Comment diminuer le taux d’humidité d’une maison ?
Si vous constatez un taux d’humidité trop important dans votre habitation, il convient de prendre des mesures pour le maîtriser. Il en va de votre confort, de votre santé et du maintien en bon état de votre logement.
Pour cela, vous pouvez faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) qui vous aidera à trouver la source de cette humidité excessive. Selon les cas, les traitements de l’humidité seront différents.
Dans le cas d’une remontée capillaire
Différentes techniques peuvent être employées pour le traitement de l’humidité des murs. Selon la situation, le professionnel pourra, par exemple :
- réviser la coupure de capillarité de vos murs
- réaliser un drainage pour évacuer l’eau stagnante dans le sol
- effectuer une injection de résine dans les murs pour créer une barrière chimique et éviter que l’eau ne remonte
- isoler la cave. Pièce située en sous-sol, elle est parfois très humide. Il est donc essentiel de bien renforcer l’étanchéité de la cave pour faire barrage à l’humidité.
Dans le cas d’une condensation excessive
Mieux isoler
Le professionnel pourra vous recommander d’améliorer l’isolation de votre habitation. L’isolation thermique des murs permet en effet de réduire l’effet « parois froides » de votre logement. Le remplacement de vos fenêtres par des parois vitrées plus performantes (à double vitrage, par exemple) peut également diminuer la condensation.
La ventilation : meilleure alliée contre l’humidité
Pour chasser l’humidité, une amélioration de la ventilation de votre logement est vivement recommandée. L’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), qu’elle soit simple flux ou double flux, permet d’améliorer la qualité de l’air de votre habitation en évacuant l’air chargé en humidité vers l’extérieur.
Dans le cas d’une infiltration
Dans le cas de microfissures, il faut procéder à un traitement hydrofuge anti-humidité. Appliqué en plusieurs couches, il peut être appliqué à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de votre maison. Il va également agir contre les champignons et les bactéries.
Pour les fissures plus importantes, l’application d’un revêtement imperméable peut s’avérer nécessaire. En plus de reboucher les fissures, on vient poser un enduit anti-humidité après un drainage du mur et une fois que ce dernier est sec.
Si les fissures sont très importantes, des travaux de maçonnerie peuvent s’imposer, avec l’installation d’une membrane étanche par un artisan.
Dans le cas d’une fuite ou d’un dégât des eaux
Si la fuite est exceptionnelle, il vous suffira de la réparer et attendre que tout soit sec pour qu’il y ait moins d’humidité. Vous pouvez faire sécher plus vite en installant un chauffage d’appoint en hiver ou en aérant au maximum en été.
S’il s’agit d’une fuite chronique, il vous faudra malheureusement faire des recherches plus profondes, qui demanderont sûrement de casser le mur ou le sol
Humidité et isolation : des aides pour rénover votre logement
Lutter contre l’humidité passe par une meilleure isolation et une meilleure ventilation de son logement. Pour entamer des travaux, il existe des aides à la rénovation énergétique. Quelles sont-elles ?
La Prime Énergie Promee
La Prime Énergie Promee a été mise en place dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Elle vise à récompenser des ménages engageant des travaux d’amélioration énergétique.
Elle s’adresse à tout consommateur pour un logement :
- Construit depuis plus de 2 ans ;
- Situé en France ;
- Faisant office de résidence principale ou secondaire.
Son montant dépend de vos revenus et des travaux engagés. Cette aide est cumulable avec MaPrimeRénov’.
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est une aide de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) ouverte à tous. Elle permet de prendre en charge une partie des travaux de rénovation thermique dans un logement principal construit depuis plus de 15 ans.
Son montant dépend de vos revenus et de votre lieu de résidence.
Vous voulez lutter contre l’humidité chez vous ? Découvrez-ici les barèmes de MaPrimeRénov’ cumulée avec la Prime Énergie Promee pour les travaux d’isolation et de ventilation.L’écoprêt à taux zéro
L’écoprêt à taux zéro (éco-PTZ) est une aide de l’État visant à aider les ménages à financer des travaux de rénovation énergétique chez eux. D’un montant maximal de 50 000 €, il peut être remboursé sur 20 ans. Les intérêts sont nuls. Pour le demander, les ménages doivent simplement se mettre en relation avec une banque ayant signé un partenariat avec l’État.
À noter :
Pour bénéficier des aides à la rénovation thermique, il est indispensable de faire appel à un professionnel RGE. Il s’agit de professionnels avec des compétences techniques particulières sur l’isolation ou la ventilation. Vous serez sûrs de bénéficier de travaux de qualité.
À retenir :
- Le taux d’humidité idéal se situe entre 40% et 70%
- Un air vicié et humide entraînera des moisissures et de la condensation pouvant endommager les parois de votre bâtiment
- Le renforcement de l’isolation et une bonne ventilation sont la meilleure réponse à un taux d’humidité trop élevé
- Vous pouvez bénéficier d’aides sur les travaux de rénovation énergétique
- Ces travaux devront être entrepris par des professionnels « Reconnus Garants de l’environnement » (artisans RGE).
Questions fréquentes
Comment l'humidité impacte-t-elle ma consommation énergétique ?
Bien aérer permet de limiter la pollution intérieure et de gagner en confort thermique. En outre, cela permet de faire des économies d'énergie. En effet, un air sec atteint plus facilement la température de consigne.
Comment ventiler une pièce sans VMC ?
Pour ventiler une pièce dépourvue de VMC, il faudra pensez à aérer chaque jour pendant 10 minutes. En complément, vous pouvez acheter un déshumidificateur d'air.
En aérant une pièce, ne risque-t-on pas de faire entrer de l'air pollué ?
Peut-être mais, il sera sans doute quand même de meilleure qualité que l'air intérieur. Selon l'Ademe,"l’air intérieur peut être de moins bonne qualité que l’air extérieur, parfois très nettement ". Pour la santé, il est donc primordial de renouveler régulièrement l'air présent dans la maison.