Énergie/Travaux / Logement : ce qui change au 1ᵉʳ octobre 2023
Au mois d’octobre, le quatrième trimestre de l'année débute et l’automne s’installe. Cette saison est synonyme du retour du froid et de la remise en route du chauffage. En parallèle, à compter du 1ᵉʳ octobre, plusieurs changements ont lieu concernant le tarif des énergies ou encore les aides au logement. Avec Promee, on vous propose de faire le point sur les nouveautés prévues.
Le passage à l'heure d'hiver
Le passage à l’heure d’hiver le 27 octobre 2024 implique un changement de rythme pour les ménages, notamment en termes de consommation énergétique. Avec une heure de jour en plus le matin, il y a une réduction des besoins en éclairage artificiel en soirée. Cependant, l'impact sur la consommation énergétique est aujourd'hui relativement faible, en raison des avancées technologiques, comme l'éclairage LED et l'amélioration de l'isolation des bâtiments. Selon certaines études, ce changement d'heure permet une légère diminution des dépenses énergétiques, mais ces économies sont désormais marginales et varient en fonction des habitudes des ménages.
Le prix repère de vente du gaz augmente
Les tarifs réglementés du gaz ont disparu au 1ᵉʳ juillet 2023 et, avec eux, le bouclier tarifaire du gaz. Pour permettre aux consommateurs particuliers de disposer d’une boussole tarifaire, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie désormais le prix de repère du gaz.
À partir du 1ᵉʳ octobre 2024, le prix de repère de vente du gaz naturel pour les consommateurs résidentiels connaît une hausse significative. Ce prix repère est fixé à 97,04 €/MWh HT, soit environ 137,2 €/MWh TTC, tous consommateurs confondus, soit une hausse d'environ + 5,3 % par rapport à septembre 2024. Cette augmentation s’inscrit dans la continuité des tensions sur les marchés internationaux du gaz, en raison de la reprise économique mondiale et des incertitudes sur l’approvisionnement énergétique
Cette augmentation concerne les ménages ayant souscrit une offre indexée sur le tarif de référence du gaz.
Comment limiter l'impact ?
- Isolation thermique : Renforcez l’isolation des combles et des murs pour limiter les pertes de chaleur et réduire vos besoins en chauffage.
- Entretien des équipements : Faites entretenir votre chaudière annuellement pour garantir son efficacité et diminuer la consommation d’énergie.
- Thermostat programmable : Ajustez la température selon vos besoins réels et baissez-la légèrement pour économiser.
- Gestes simples : Fermez les volets la nuit, utilisez des rideaux épais, et ne surchauffez pas les pièces peu utilisées.
- Équipements de chauffage performants : lors du remplacement de vos équipements, optez pour des appareils écologiques et à haute efficacité énergétique. Par exemple, la pompe à chaleur air-eau et la chaudière à bois sont des équipements parfaits pour remplacer une chaudière gaz ou fioul vieillissante. Sans oublier le chauffage solaire ou encore la géothermie qui, bien que plus coûteux, sont extrêmement performants.
Le saviez-vous ?
Les travaux d’isolation thermique et le changement vers un chauffage décarboné sont éligibles à des aides financières comme MaPrimeRénov', l'éco-PTZ, ou les certificats d’économies d’énergie (CEE). Ces dispositifs couvrent une partie des frais liés aux rénovations énergétiques, notamment pour l’installation d’une pompe à chaleur ou d’autres systèmes écologiques.
Une revalorisation des APL
À partir du 1ᵉʳ octobre 2024, les aides au logement de la Caisse d'Allocation Familiale comme l'APL (Aides Personnalisées au Logement), l'ALF ou encore l'ASL bénéficieront d'une revalorisation de 3,26 % pour s'ajuster à la hausse de l'indice de référence des loyers. Cette augmentation vise à alléger la pression des hausses de loyers et des charges pour les ménages modestes. Concrètement, une personne touchant un montant d'APL de 180 € verra son allocation passer à 185,87 €.
La baisse des taux des prêts immobiliers se poursuit
En octobre 2024, les taux des prêts immobiliers continuent de baisser, permettant d'atteindre une moyenne proche de 3 % d'ici la fin de l'année. Cette évolution est une conséquence directe de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE), qui a ajusté ses taux directeurs dans le but de soutenir l’économie et de favoriser l’investissement immobilier. Ce recul des taux marque une amélioration notable par rapport au début de l’année, où ils se situaient autour de 4 %.
En parallèle, ces conditions favorables rendent les projets de rénovation immobilière particulièrement intéressants. Avec les aides à la rénovation énergétique, rénover un logement ancien devient une option stratégique. Cela vous offre l'opportunité de valoriser un bien immobilier bien situé, plutôt que de construire dans des zones éloignées.
Un pas de plus vers la fin du dispositif Pinel
Le dispositif Pinel, qui offre des réductions d’impôts aux investisseurs locatifs, entre dans la dernière phase de son application avant son extinction complète prévue pour fin 2024. Critiqué pour son efficacité limitée dans les zones tendues, il ne sera pas renouvelé malgré des résultats mitigés. Toutefois, certaines organisations professionnelles demandent sa prolongation pour soutenir le marché locatif. En effet, elles estiment que l’arrêt du Pinel risque de freiner l’investissement dans l’immobilier neuf, surtout dans les territoires où la demande de logements reste forte.
En résumé :
- Prix du gaz en hausse : À partir du 1ᵉʳ octobre 2024, le prix de repère du gaz naturel augmente de 5,3 %.
- Revalorisation des APL : Les APL augmentent de 3,26 %, allégeant légèrement les charges des ménages modestes.
- Baisse des taux immobiliers : Les taux des prêts immobiliers continuent de baisser, atteignant en moyenne 3 % fin 2024.
- Fin du dispositif Pinel : Le dispositif Pinel touche à sa fin en décembre 2024, suscitant des appels à sa prolongation pour soutenir l'investissement locatif.
Questions fréquentes
Quand débute la trêve hivernale ?
La trêve hivernale protège les ménages des expulsions locatives. Elle débute le 1ᵉʳ novembre et prend fin au 31 mars de l'année suivante. Pendant cette période, les fournisseurs d'électricité et de gaz n'ont pas de droit de couper l'alimentation en énergie.
Peut-on utiliser son chèque énergie au mois d’octobre ?
Oui, si vous avez reçu un chèque énergie au printemps dernier, vous pouvez l’utiliser pour régler une facture d’énergie ou payer un artisan RGE venu réaliser des travaux. Le chèque est valable dès réception et jusqu’au 31 mars de l’année suivante.
Quand faut-il payer la taxe foncière ?
Les propriétaires d'un logement en France doivent s'acquitter de la taxe foncière dont les avis ont été envoyés entre fin août et fin septembre. Les ménages peuvent choisir le prélèvement à l’échéance en ligne avant le 20 octobre ou peuvent payer par virement, espèce ou chèque jusqu’au 15 octobre.